Le topic des JO

Ski de fond: doublé suédois dans le sprint par équipe

Anna Dahlberg/Lina Andersson © Reuters14 Fév 2006

Triomphe suédois dans la journée consacrée au sprint par équipe : les Scandinaves ont monopolisé le podium, en remportant deux médailles d’or qui confirment a posteriori leur domination dans cette spécialité. Deux victoires remportées de deux manières totalement différentes : victoire autoritaire et facile de l’équipe féminine, excitante et laborieuse pour l’équipe masculine, où Bjoern Lind a battu le Norvégien Tor Arne Hetland dans le sprint final.


Au départ de la compétition féminine, la prestation de Marit Bjoergen était très attendue : la Norvégienne, malgré l’avis négatif de l’équipe médicale, a décidé de participer et dès la demi-finale il était clair qu’elle avait raison. Mais le rythme imposé par ses adversaires, conscientes de l’état de santé médiocre de la championne de Trondheim, a fini par avoir raison de sa résistance. Après un début très rapide mais très groupé, où le Canada menait le train malgré le bâton cassé de Renner, le quatuor Finlande, Suède, Norvège et Russie sort du lot. Le groupe de championnes continue sans encombre sa marche jusqu’à l’avant-dernière étape : redoutant le sprint de Bjoergen, dernière à courir, ses adversaires décident d’accélérer le rythme, mettant Gjomse en difficulté : l’avantage de 4 centièmes et la cadence infernale imposée par Scott dans la dernière étape mettent hors jeu l’équipe norvégienne. La chute de Bjoergen n’a pas arrangé les choses, laissant la Russie, le Canada et la Finlande se partager la victoire. A l’approche de l’arrivée, Scott, avec un long sprint, tente de semer ses deux compagnes, mais le retour de Lina Andersson ne laisse aucun espoir à ses adversaires et offre une première médaille d’or bien méritée à la Suède.


La finale messieurs était bien différente. Dans les premières étapes, le groupe est compact, la Norvège et la Suède donnent le rythme et les autres nations suivent. Mais après le troisième passage, le rythme imposé par Svartedal et Hetland divise le groupe : la Suède, la Russie et l’Allemagne s’envolent avec les Norvégiens. Le quatuor résiste pendant deux kilomètres avant que l’équipe allemande ne se détache, ne parvenant pas à suivre les trois autres, qui monopolisent alors la compétition. Dans la dernière étape, Svartedal semble pouvoir s’envoler en solitaire. Mais la résistance de Fredriksson sur Hetland pendant la première étape, puis de Lind sur Hetland pendant la dernière, empêche cette tentative de fuite. Avant le dernier virage, la Norvège a l’avantage et entre en tête dans le « stade de fond », suivie de la Suède et de la Russie.


La dernière partie est superbe : l’action norvégienne est propre et puissante, mais l’énergie dépensée pour mener le train se fait sentir. Lind commence à sprinter, Hetland semble résister mais la puissance du champion suédois enchante la foule et les athlètes : coup sur coup, mètre après mètre la poursuite du Suédois se termine à quelques mètres de la fin, suffisamment pour lui permettre de passer la ligne d’arriver avec les bras levés, conscient de la belle performance qu’il vient d’accomplir.
Un doublé mérité et durement recherché : pendant ces Jeux Olympiques, où les skieurs de fond favoris avaient jusqu’à présent été bousculés, le triomphe suédois compte double. En revanche, déception pour l’équipe norvégienne, qui n’a encore eu aucune victoire : la Dream team est en train de vivre un mauvais rêve.

Ouais, ouais, ouais, on sait...
La Suède est balèze, profitez-zn avant que les CHinois arrivent !