courage, fuyons!!

Championnats sélectionnés :
Angleterre, Allemagne, France, Italie, Pays-bas, Portugal, Espagne
BD : Grande

Tourizense, 2eme division C portugaise
Président : Marco Ferreira
Objectif : Eviter la relégation



25 Juin 2006, 17h30
Jusque-là, tout va bien. Mon premier jour de chance depuis… Pff, c’est trop loin, je m’en souviens qu’à peine.

20 Juin 2006
Résumons : je me suis fais gauler pendant un braquage foireux. Je savais que je n’aurais pas dû le faire, mais bon, j’avais trop besoin de fraîche. Faut dire aussi que Le Borgne n’aime pas trop perdre l’argent qu’il prête sur des paris bidons. Je ne savais pas moi qu’il était bidon. C’était un tuyau sur… ouais, tellement sûr que je me suis fait arroser. Maintenant, je dois un paquet d’oseilles à cette enflure. Sinon, ce sont mes bras, mes jambes et le reste qu’il allait me briser. Et j’y tiens à tout ça. Surtout aux restes. C’est là que Jimmy (Jean-Michel en fait) m’a parlé d’un braquage tout ce qu’il y avait de sur. Je ne sais pas pourquoi je l’ai encore écouté. C’était déjà lui le tuyau sur !! Bref, il me décrit la petite poste pleine de pognon, dégotte tout un fourbi, des armes (je déteste les armes, le coup peut partir n’importe quand). Tout s’est très bien passé sauf un détail…
Ce con n’avait même pas remarqué le poste de condé deux rues plus avant. Moi non plus cela dit. Mais bon, je ne me suis pas occupé de la logistique non plus.
Ha ça, elle s’est bien foutue de notre gueule la volaille. Et sans mentir, j’aurais fait pareil dans leur cas. À peine sorti de la poste avec deux sacs difficilement rempli, 600 mètres de parcouru en caisse que l’on s’est fait alpagué.
Direction une petite cellule en convoi de prisonniers. Avec ce con de Jimmy. Et c’est souvent quand on s’y attend le moins que la chance peut revenir. Déjà je n’étais plus sous la menace directe du Borgne. Un bon point. Et sur la petite route que nous prenions pour rallier mon nouveau 8 mètres carré, v’la ti pas que le panier à salade arrive l’exploit de se planter sur la route contre un autre véhicule. Sous le choc, Jimmy s’est retrouvés assommé, tête-contre-tête avec le flic qui nous surveillait. Ça, c’est fait ! Quant au conducteur… Ben il n’est pas beau à voir.
La ceinture, c’est pas fait pour faire que beau. Le con. Il est passé à travers la vitre pour finir dans celle du pauvre conducteur qui arrivait en face. On aurait dit un tableau de Picasso. La période cubique. Pas beau à voir. J’ai pris les clés de notre ange gardien, je me suis démenotté, et comme un bonheur n’arrive jamais seul, le trousseau m’a même permis d’ouvrir le panier à salade. Bref, j’étais le seul valide. Après quelques tergiversations avec moi-même, je décide de jeter un coup d’œil au pauvre crétin qui s’est jeté sous les roues de notre convoi.
Je tente de voir si je peux le secourir. Peine perdu… Il n’a rien eu, mais il ne bouge plus. Je tâte son pouls, rien. Ben alors ? une crise cardiaque ? Sa voiture est foutue, j’avise de le fouiller. Je prends sa veste, son larfeuille est dedans, j’entraperçois une sacoche que je prends aussi. Me reste le coffre à vérifier. Mouais, juste un sac de voyage, avec quelques affaires. Je prends le tout, cherche une carte que je trouve dans le fourgon. Et ben !!! va falloir marcher. La première ville est à 16 bornes environs. À travers champs, je gagne du temps. Après une petite heure de marche, je décide d’une pause. Pas de cigarettes ? peut-être dans le sac de voyage. Quand vous avez la baccara, ne faut pas la lâcher. Des clopes, et même un briquet pour les allumer. Bon, maintenant, reprenons nos fouilles archéologiques. L’inventaire est simple : un portefeuille avec de l’argent, un agenda, un passeport, et des vêtements de rechange. La clope au bec, j’ouvre le passeport et là, surprise ! ce n’est pas mon sosie, mais on se ressemble étrangement. Il porte barbe et moustache sur la photo, mais j’ai presque l’impression de me voir. Du tout bon ça. Et dans l’agenda, j’ouvre aux jours proches : un rendez-vous a Tourizense ? Au Portugal… dans un club de foot. Je fouille plus avant le contenu de l’agenda pour en savoir plus. D’après ce que je comprends, il doit aller signer un contrat là-bas. Trop vieux pour être joueur le cardiaque… je m’y connais peu en foot moi. J’y ai joué gamin, comme tout le monde, et aussi un peu en club. Un peu plus vieux, vers 17 ans, j’ai aidé à entraîner les minimes, et c’est tout. Pourtant je prendrai bien sa place… enfin faut voir, c’est peut-être pour tondre le gazon. Ça m’irait pas mal, le temps de me faire oublier. Je n’ai pas un casier aussi chargé que celui d’un politicien, mais quand même. Braquages, escroqueries, un peu de violences. Je crois que j’ai mérité des vacances.
En tout cas, j’ai toujours souhaité visiter le sud de l’Europe. C’est le moment.

23 Juin 2006
De loin, la ville n’est pas si grande… je me change, histoire de ne pas me faire trop repérer. Certes, la tenue des taulards n’est plus rayé blanc et noir, mais quand même. L’idée est de tenter de trouver quelqu’un qui me prendrait en voiture. Faisable. Monsieur Arnaud Darce, mon cher et regretté cardiaque de la route, a rendez-vous dans 3 jours. Je suis plutôt proche de la frontière espagnole. Mon instinct ne m’a pas trompé, il y a des bars à routiers. En discutant un peu, j’arrive à trouver un conducteur qui accepte de m’emmener. J’espère au moins qu’il ne cause pas trop. Il doit aller au Portugal, assez proche de mon lieu de destination. Je devrais pouvoir me débrouiller pour arriver à ce foutu rendez-vous à l’heure et au jour dit.
Une journée et demie sur la route… Les voyages forment la jeunesse… quand on est jeune. J’ai un mal de dos a plus pouvoir me déplier, mais me voilà sur place. Sympa Esteban, mon chauffeur. Il a fait un petit détour pour me déposer a Tourizense… Petite ville tranquille en bord de mer. J’estime la populace à environ 5000 âmes, mais j’ai arrêté de compter après mon cinquième whisky dans cet hôtel avec terrasse. Résumons encore une fois : j’ai rendez-vous demain au club de football de Tourizense pour y faire ? C’est la question à mille euros. Qu’est ce que je vais foutre là-bas. J’ai rencart avec M. Marco Ferreira à 11h00.
J’aurais largement le temps de cuver mes verres. Me faire oublier, j’y vais pour me faire oublier. Ne penser qu’à ça. Dire oui a tout ce qu’il veut, enfin presque tout. Juste deux jours à tuer.
A moins que je n’y aille pas.

25 juin 2006
J’arrive à pied aux abords d’un stade. Je recherche l’entrée désespérément pendant un quart d’heure quand une bande de marsouins arrive en voiture et tenu de sport. Des joueurs j’espère. Je tente une approche polie et décontractée, mais j’entrave rien au portugais. J’ai fait espagnol a l’école…. Et surtout argot, mais c’était mal noté. Mon ultime espoir, je donne le nom de mon rdv. Un grand gaillard me fait signe de le suivre et m’indique un petit bâtiment un peu plus loin. Je lui fait mon sourire numéro 5, et me dirige vers la bicoque blanche à 2 étages.
Une chouette petite poupée brune m’accueille à mon entrée. Je tente de me faire comprendre par le langages des mains, entre 4 mots de français et un demi d’espagnol. C’est pas gagné cette affaire. « un momento » me dit-elle. Ça, je comprends. Elle empoigne le téléphone, parle un instant et me dit quelque chose que je crois comprendre comme m’installer. J’obtempère en lui faisant mon sourire numéro 2, celui avec les dents blanches où l’on se voit même dedans.
Je m’allume une seiche en attendant, une voix appelle M.Darce. La 3eme fois, je réalise que je suis le fameux Darce. Je suis sur mes pieds d’un bond, la créature brune me montre un homme plutôt bedonnant, la cinquantaine bien frappée qui se dirige vers moi la main tendu.
On y est.
- M.Darce, je suis M.Galiano, un des vice-présidents. Bienvenu à Tourizense, au stade de « Parque Desportivo Visconde de Vinhal». Suivez-moi, le Président vous attends avec impatience.
- … Bonjour… merci… oui, je vous suis. (c’est plus un nom de stade, c’est une recette ma parole)
Mais il parle français lui, ou je comprends l’espagnol d’un coup ?

Il me fait entrer dans un petit salon simplement decoré, ou un petit homme m’attend.
- Je vais traduire pour vous M.Darce. Nous savons que vous ne parlez pas encore notre langue.
- Oui, merci bien.
Le directeur me fait un poil la causette que j’ai en différé par mon traducteur, puis arrive au fait du sujet.
- M.Darce, nous sommes heureux que vous ayez accepté d’entraîner notre équipe. Le club est encore assez récent, fondé en 1975, a peu de moyen, n’a encore rien gagné, mais nous avons bon espoir de changer cela.
- Ah ?
- Et c’est pourquoi nous vous avons contacté. Nous espérons que vous allez écrire les premières lettres de noblesse du club et de votre carrière.
- Ah ?
- Comme convenu, voici votre contrat. Le salaire n’est pas mirobolant, mais ici c’est déjà pas mal. 575 euros par mois.
- Ah ?
- Evidemment, vous ne partez pas seul dans l’aventure. Nous faisons un pari avec vous, nous savons que Tourizense sera votre 1er vrai club, aussi Stefano restera encore durant l’été afin de vous aider dans le début de votre tache.
- Ah ?
- Il est l’entraîneur actuel du club, mais prends sa retraite à la fin de l’été. Vous allez donc occupez son appartement dans les locaux du club. Bien signez ici, là, là, là et là et encore là sans oublier ici.
Putain, moi entraîneur … j’essaye de faire fonctionner le cassis qui me sert de cerveau en paraphant aux endroits sus-cités

25 Juin 2006, 1 heure plus tard :
Me voici dans ce qui me servira d’appartement, de bureau, et de tanière. Je suis entraîneur d’un club de foot. Moi qui voulais surtout ne pas me faire remarquer, c’est raté. Mais bon, le club est tout petit.
Je rencontre Stefano, un homme vieillissant, mais enjoué de prendre sa retraite. Nous sommes accompagnés d’une interprète avec un accent qui me fait craquer comme trois biscottes et une minijupe que n’auraient pas reniée les sixties, assorties a des courbes alléchantes.
Stefano me parle du club, du stade, des entraînements, des joueurs et de tout ce qui fait vivre le club pendant que mes yeux ont du mal à se détacher de l’apparition. Il me montre aussi l’ordinateur avec toutes les recherches et notes qu’il a pu prendre ces derniers mois, voir années ici, ainsi que sur les joueurs présent.
Exercice pratique, il me montre les noms des joueurs, leurs postes. Hé bé, j’ai beau pas trop m’y connaître, je sais reconnaître quand y’a besoin de joueurs. Et là, c’est pire que tout. Même quand j’ai entraîné les minimes, il y avait plus de choix.
Je remarque qu’il n’y a que 2 préparateurs, un kiné, et un recruteur et encore moins d’adjoint. Me voilà bien. Stefano me rassure en me disant que je peux essayer de recruter les uns et les autres, staff comme joueur si je veux, et que bon courage pour qu’ils acceptent de venir ici. J’ai l’impression que c’est moi qui me suis fait escroquer dans cette histoire.
- Bon, me dit-il, allons voir les installations et les joueurs sur pieds.
Les installations sont tout justes mieux que nul, et les joueurs, je peux rien dire.
Dernières explications de Stefano : Des matchs amicaux sont prévus début Aout. L’idée est que je fasse le recruteur de ce que j’ai besoin, la compo d’équipe, et lui me guide jusqu'au début de la saison.
- Hééé, mais c’était pas ce qui était prévu ! Vous deviez rester jusqu’à la fin de l’été.
- Oui, mais en fait non. Je reste jusqu'à la fin des matchs amicaux et après, tu seras seul avec l’équipe que tu composeras.
Je vais être dans le bain plus vite que prévu.

Et voilà comment j’en suis arrivé là. Au final, je ne sais pas si on peut appeler ça de la chance.

26 Juin 2006 :
Dans le bureau du patron. Il me demande comment ça va, je lui parle argent et possibilité. Stefano m’accompagne. J’ai 15 K pour faire mes achats, pas un sou de plus. Mais j’ai toute latitude pour le recrutement. Je ne sais pas combien il m’en faudra pour compléter une équipe « solide ».
Il m’explique aussi que le stade fait 1000 places, dont 500 assises. (pour les veinards)

hup !

Albator tu nous offres une fin en couleurs ?

la fin est posté sur france manager

pourtant France Manage n'en avait pas gbgesoin pour faire vivre sa section stories... tantdis que sur CM TEC, bah ça ferait pas de mal !!